Changer d’hébergeur : comment faire votre choix et réaliser la migration sans coupure ?

Quand on débute sur le web, n’importe quelle offre d’hébergement – ou presque – fait l’affaire. Mais à mesure que le site grandit et s’enrichit  de nouvelles fonctionnalités, une offre premier prix ne suffit plus.

Bien choisir son hébergeur

Définitions : serveur, hébergeur, mais de quoi parle-t-on ?

Avant d’aller plus loin, il est bon de rappeler quelques notions.

Un serveur est un ordinateur sur lequel vous louez un espace (en mode « Mutualisé ») pour y placer votre site. Vous pouvez aussi louez un serveur entier (c’est le mode « Dédié »). Les serveurs ont la particularité d’être constamment allumés et reliés à Internet : ainsi, votre site est toujours accessible pour le visiteur.

L’hébergeur est la compagnie qui possède les serveurs et qui vous facture votre hébergement sur l’un de leur serveur. Il existe souvent différents forfaits, qui sont un véritable casse-tête pour le débutant. Lequel choisir ?

Je vous invite également à lire cet article sur les notions de base : CMS, Hébergement, Cloud, les réponses à vos questions

Les forfaits des hébergeurs

La plupart de ces entreprises proposent un trafic (bande passante) et un espace illimités (ou très grands), dès l’offre « 1er prix ». Le débutant s’en enchante, pensant que c’est là, LA caractéristique d’un serveur.

Offres d’hébergement mutualisé, mettant en valeur l’espace disque et la bande passante, mais en réalité c’est un peu plus subtil que ça.

N’oublions pas que le serveur n’est qu’un ordinateur au départ. Une machine, qui a besoin de ressources pour travailler correctement. Si vous ressortez votre vieux Pentium 3 et que vous lui collez un disque dur de 3To et une connexion en fibre, cela ne le transformera pas en bête de course pour autant.

Car le centre vital de votre ordinateur, c’est sa carte mère et son processeur, respectivement son cerveau et sa force vitale. La RAM compte aussi : c’est la mémoire de travail, elle aura une influence sur la vitesse globale d’exécution.

Offres d’hébergement dédié, mettant en valeur la puissance et la rapidité de la machine.

Le prix d’un serveur dépend de ces composants, car c’est eux qui conserveront votre site réactif, même si les visiteurs augmentent.

C’est pourquoi quand on débute, un serveur premier prix convient tout à fait…mais il faut penser à en changer quand le moment est venu.

Les services des hébergeurs

Outre la puissance, vous payerez plus cher un serveur plutôt qu’un autre en fonction des services qui sont inclus : installation, maintenance, espace de sauvegarde, optimisation des processus, mise à jour des composants, multi-sites, connexion sécurisée pour l’ecommerce…

Or, dans le monde des hébergeurs, il y a deux clans : les mutualisés et les dédiés.

Les mutualisés (peu puissants) sont administrés par votre hébergeur, tandis que les dédiés (très puissants) sont à administrer par vous-même. Vous n’obtenez à la location qu’un serveur vide, prêt à être installé et configuré.

Bien qu’il soit sûrement très amusant et intéressant (enfin…pour moi) d’installer un serveur, vous n’avez certainement  pas le temps de le faire vous-même.

Vous n’avez pas non plus envie d’assurer la surveillance du serveur, et de vous inquiéter de sa disponibilité lorsque vous êtes en vacances.

Vous souhaitez donc le meilleur des deux mondes : la puissance du dédié (ou quasi) et la tranquillité d’esprit du mutualisé.

Choisir l’hébergeur idéal

Il n’existe évidemment pas de service d’hébergement parfait. Mais je peux vous recommander auprès de PhpNet et leur offre « Mutualisé Premium ». J’ai quelques sites clients qui tournent chez eux, leur support technique est compétent.

Certes, je n’ai pas tout à fait la puissance d’un dédié, mais je m’en rapproche suffisamment pour mes besoins. De plus, j’ai la liberté de configurer mon hébergement avec le fichier php.ini, ce qui me laisse une grande liberté.

Enfin, toute la maintenance est prise en charge pour une somme correcte.

Côté technique, cette offre vous met à disposition un serveur virtuel, ce qu’on appelle un VPS, couplé avec une infogérance (le fait que l’hébergeur gère la maintenance du serveur).

Changer d’hébergeur : la procédure pas-à-pas

Vient donc le moment de migrer le site d’un serveur à l’autre.

Ce qu’il ne faut pas faire quand on change de serveur

La première pensée serait de fermer le site temporairement, afin de travailler à votre aise. Vous voulez changer d’hébergeur sans changer de nom de domaine. Or, tant que votre site est installé sur l’ancien serveur, il st impossible de voir ce qui se passe sur le nouveau.

Le problème de cette logique est double :

  • d’une part, les visiteurs n’ont plus accès au site pendant 3 à 4 jours
  • d’autre part, tous les liens qui pointent vers le site vont retourner une erreur (serveur introuvable) pendant 3 à 4 jours, ce qui risquait de nuire gravement à son référencement

Ce qu’il faut faire quand on change de serveur

La bonne façon de faire, plus risquée mais sans coupure, serait donc :

  1. Déplacer le site « à l’aveugle »
  2. Modifier la configuration du DNS afin de le faire pointer vers le nouveau seveur
  3. Attendre 2 jours le temps que ce changement soit pris en compte (en jetant un œil régulièrement au site pour s’assurer qu’aucun bug ne survient)
  4. Vérifier pour que tout fonctionne bien

Comment déplacer le site à l’aveugle ?

Je vous rassure, la procédure est plus facile qu’elle n’y paraît. La logique reste la même pour tout type d’hébergement, à condition que vous gardiez le même nom de domaine.

  1. Je commence par rapatrier sur mon ordinateur tous les fichiers de mon ancien serveur, via un logiciel FTP.
  2. J’envoie ces fichiers sur le nouveau serveur PhpNet, toujours en FTP
  3. Je me connecte à PhpMyAdmin et fait un export de ma base de données en SQL.
  4. Je me connecte à mon panneau d’administration sur PhpNet afin de créer une nouvelle base de données vide.
  5. Je me connecte à PhpMyAdmin sur PhpNet et fait un import de ma base de données en SQL.
  6. Je modifie les informations de connexion à la base de données, contenues dans le fichier wp-config.php, situé à la racine de mon site.
  7. Dernière étape : je me connecte sur le panneau d’administration du service qui gère mon nom de domaine et modifie la configuration de mon nom de domaine afin qu’il affiche le nouveau serveur : c’est ce qu’on appelle la modification des DNS.

Remarque : sur PhpNet, il y a une manipulation supplémentaire à faire : il faut aussi déclarer le nom de domaine qui sera utilisé et le lier au dossier dans lequel sont stockés les fichiers sur le serveur. Si vous avez mis vos fichiers dans le dossier « www », il suffit d’indiquer ce dossier.

Vient le moment d’avoir foi en sa compétence ! Dans deux jours, vous saurez si tout a bien fonctionné.

En cas de bug pendant ces deux jours, je vous conseille de ne pas intervenir dans le back-office de votre site. Tant que les DNS ne sont pas complètement mis à jour, vous ne savez jamais vraiment si le site que vous affichez est la version sur l’ancien serveur ou le nouveau. Par contre, vous pouvez agir sur les fichiers du serveur en FTP, car de cette façon, vous savez précisément à quel environnement vous vous connectez.

Par exemple, l’un de mes plugins donnait une erreur sur le nouvel hébergement : j’ai renommé le dossier du plugin en question par FTP afin qu’il ne soit plus actif et que l’erreur disparaisse.

Une fois le délai passé, pour finaliser la migration, vous n’aurez qu’à supprimer fichiers et base de données de l’ancien serveur.

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